2e dimanche du carême B

Frères et sœurs,
C’est aujourd’hui le 2e dimanche du carême. Comment se porte votre carême? Est-ce que vos résolutions sont encore bonnes ou bien si nous les avons un peu oublié?
C’est tellement facile de se laisser prendre par le flux d’activités que nous avons et d’oublier ce qui nous est nécessaire de nous souvenir.
Or ce 2e dimanche du temps de carême est bien situé pour nous aider à nous resituer face à Jésus dans le cœur de nos vies.
Revenons toujours à Jésus. Si nous voulons que ce que nous faisons comme geste religieux ait du sens et du prix, revenons à Jésus. Aimer Dieu et aimer notre prochain est notre défi. Aimer Dieu que l’on n’a jamais vu, ça commence en aimant Jésus, le Fils de Dieu qui a pris une chair humaine et qui a marché au milieu de nous. Pour aimer Jésus, prenons le temps de relire l’Évangile. Oui, vous entendez l’évangile aujourd’hui, mais il faut s’en imprégner encore davantage. Prenez l’Évangile selon saint Luc et lisez en une page chaque matin après vous être levé ou bien chaque soir, le moment qui vous est le plus propice. Si vous êtes à la retraite, c’est encore plus facile de trouver un moment.
Mais peu importe nos activités, ce qui donner va sens à ce que nous faisons pour Dieu, c’est parce que nous connaitrons Jésus et que nous connaitrons sa Parole.
Pourquoi est-ce qu’il y a des gens qui ont décroché? Pourquoi est-ce qu’il y a des gens qui ne viennent pas, qui ne viennent plus ou qui viennent si rarement? Ils n’ont jamais pris le temps de rencontrer Jésus dans sa Parole, ils n’ont jamais fait la connaissance de celui qui est « Chemin, Vérité, et Vie ».
ON ne vient pas à l’église parce qu’on trouve sympathique tel curé ou tel vicaire.
Bon, si on les aime : tant mieux! Si vous avez des bons prêtres, c’est un obstacle de moins sur votre route.
Mais je donne un exemple : supposons que vous habitez une petite localité dans le diocèse de Hearst dans le Nord de l’Ontario, ou bien encore un petit village du diocèse d’Amos au QC.
A 12 km de chez vous, c’est la plus proche église, et la paroisse suivante est à 20 km. Si vous vous sentez mieux à 20 km, c’est bien, c’est la même église catholique. Mais si c’est l’hiver et qu’il y a une tempête de neige, irez-vous vous priver de recevoir le Corps du Christ parce que vous aimez moins la communauté ou le prêtre qui est à 12 km de chez vous?
Évidemment un prêtre qui prend de son temps pour proclamer la Parole, faire une belle liturgie et qui est attentif aux gens qu’il rencontre, ça stimule les chrétiens à fréquenter leur communauté. Mais nous devrions jamais oublier que le Seigneur passe aussi à travers les lacunes des personnes, car personne n’est parfait sur cette terre, il n’y a que le Seigneur d’infiniment parfait. Et iL n’y a qu’une créature parfaite, c’est Marie Immaculée.
Aujourd’hui sur notre route du carême, Jésus nous fait signe et comme pour ses apôtres nous invite à monter sur la montagne. Est-ce que nous nous reconnaissons dans Pierre, Jacques et Jean qui montent avec Jésus pour consacrer davantage de temps à la prière?
C’est sur la montagne que leur est révélé en quelque sorte que Jésus est vraiment le Fils bien aimé du Père. Jésus est celui qui donne sens à nos vies.
Frères et sœurs, Dans le courant d’une année, nous devrions prendre du temps, du temps spécial pour nous. Si ce n’est pas possible pendant le temps du carême, le faire pendant le temps de l’été ou un autre temps. Quitter notre maison, quitter notre domicile pour aller prendre un temps privilégié de retraite, un temps privilégié de prière.
Bien sûr que beaucoup de gens prennent des vacances, en été et en hiver aussi. Et c’est bien.
Mais ici, ce n’est pas de vacances que je parle. Je parle vraiment de temps de retraite.
Permettez-moi de vous donner un petit exemple :
Un jour, c’est arrivé. Nous étions une petite famille, mes parents n’ont eu que deux enfants.
Et bien un jour nous sommes allés tous les quatre passer un week-end complet à l’abbaye de St-Benoit du Lac, chez les bénédictins , mon père et moi chez les moines, et ma mère et ma sœur à la résidence des dames.
C’est un simple exemple que je vous donne. Mes parents avaient leur défauts et n’étaient pas plus saints que d’autres, mais ils faisaient des efforts pour donner du temps à la prière.
Alors, allons-nous répondre à l’invitation de Jésus et monter sur la montagne? Il y a bien des possibilités.
Un autre point que nous devons nous souvenir en ce temps de carême, c’est comme on le disait souvent autrefois, qu’il faut faire ses Pâques. Bien sûr, presque tout le monde communie régulièrement à nos célébrations, mais on ne pourrait pas en dire autant du sacrement de la réconciliation.
Or L’Église demande à tous les catholiques de se confesser au moins une fois par année.
Nous avons vécu il y a deux ans : une année de la miséricorde. En avons-nous bien compris le sens?
Lorsque vous faites la démarche de vous reconnaitre pécheur en confessant vos péchés, ce n’est pas au prêtre que vous vous confessez, mais c’est à Jésus Christ lui-même. Le prêtre n’est là que comme représentant de Dieu.
Bien sûr que c’est la voix d’un prêtre que vous entendez. Mais il est là comme instrument de la miséricorde de Dieu à votre égard.
Que Dieu nous aide à faire une bonne démarche de conversion en ce temps de carême. Amen.