7e dimanche ordinaire A
Frères et sœurs,
Jésus, c’est lui notre modèle. Jésus, c’est lui notre salut. Jésus, c’est bien lui qui nous guide. Lorsque nous écoutons l’Évangile, à la messe, ou lorsque nous lisons l’Évangile à la maison, c’est pour communier au message de salut que nous donne Jésus Christ notre Seigneur.
Jamais nous n’allons nous tromper si nous cherchons à imiter Jésus Christ, notre Seigneur. C’est lui le fils de Dieu fait chair.
On dit souvent, et c’est vrai, que Jésus a opéré un certain divorce avec bien des aspects du judaïsme. Il nous a libérés d’une observance pharisaïque du Sabbat, le jour du Seigneur. Les Juifs encore aujourd’hui, 2000 ans plus tard, sont toujours prisonniers d’une observance tatillonne de ce qu’ils savent être le jour de repos prescrit par Dieu. C’est à ce point qu’à Jérusalem, la ville sainte des juifs, les ascenseurs des hôpitaux le jour du sabbat sont réglés à tous les étages pour que les gens n’aient pas à faire le travail d’appuyer sur le bouton. Vous voyez de quoi nous sommes libérés!
Toutefois, Jésus nous dit bien qu’il n’est pas venu abolir mais accomplir. Et nous en avons un bon exemple dans la première lecture tirée du livre des Lévites. Tout ce qui est écrit là s’applique à nous aujourd’hui : ne pas haïr son frère, ne pas se venger de lui, ne pas garder de rancune envers son prochain et l’aimer comme soi-même. Déjà c’est tout un programme!
Par exemple : avons-nous déjà réfléchi à tout ce que ça engage que d’aimer son prochain comme soi-même? Surtout si on ne contente pas des dire des mots, mais de passer aux actes.
Et voici ce que nous écrit saint Paul lorsqu’il nous décrit les caractéristiques de l’amour de charité, l’amour non pas égoïste, mais l’amour altruiste ; pas un amour qui calcule ce que lui rapporte la personne qu’il aime, mais un amour vraiment donné :
Saint Paul dit : « L’amour est patience, l’amour est bienveillance, l’amour n’est pas jalousie. Il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’importance, ne blesse pas, ne cherche pas son intérêt, ne tient aucun compte du mal. »
Voici un court extrait de ce que saint Paul nous dit être des caractéristiques de l’amour. Saint Paul recueille directement le message révolutionnaire de Jésus pour l’humanité et le porte aux grecs qui habitent la ville de Corinthe. Et à travers eux, c’est jusqu’à nous que se rend ce message si fondamental.
Parce que Jésus veut que nous atteignions le sommet. Jésus ne se contente pas de nous dire que nous devons aimer notre prochain, comme nous venons de le voir déjà dans l’Alliance avec les Juifs, Jésus va bien plus loin et il nous dit d’aimer nos ennemis.
Qu’est-ce que ça veut dire « aimer nos ennemis » ? Un ennemi, quelqu’un qui nous déteste, est-ce que ça existe?
Dans notre monde, ça existe certainement. Des gens qui se haïssent au point de vouloir se détruire ou se ruiner.
La plupart d’entre nous qui avons été formé par la foi chrétienne, et qui ne nous sommes jamais lancé en politique, peut-être n’avons-nous jamais fait cette expérience.
Mais frères et sœurs, quand bien même nous dirions que nous n’avons pas d’ennemis, ce qui est peut-être vrai…je suis sûr à 100% que nous tombons un jour ou l’autre sur quelqu’un qui nous est antipathique.
Parfois, dès le premier coup d’œil, nous ressentons un froid à l’intérieur de nous à l’égard de telle ou telle personne. On ne sent pas à l’aise.
Et parfois avec le temps, loin que cette impression diminue, elle ne fait que se confirmer ou s’accentuer.
Et lorsque s’ajoute à une antipathie naturelle, des paroles désagréables, des paroles blessantes, des paroles choquantes, nous avons un effort de plus pour mettre en pratique les paroles de Jésus.
Oui, frères et sœur, nous n’avons pas besoin de nous faire des scénarios bien compliqués pour nous rendre compte de la portée des paroles de Jésus.
Nous n’avons qu’à regarder notre quotidien : si nous n’avons pas d’ennemis qui veulent nous tuer, nous connaissons tous et toutes des personnes qui un jour ou l’autre, nous rendent la vie désagréable. Et c’est à ce moment là que nous devons pardonner, ne pas garder de rancune et prier pour ceux ou celles qui nous rendent la vie difficile.
Frères et sœurs, mercredi prochain, nous commençons le saint temps du carême. Le carême : 40 jours pour nous préparer à la grande fête de Pâques. Mercredi est le mercredi des cendres. Que signifie ce mercredi des cendres?
Le jour du mercredi des cendre, tout le monde quel que soit son travail est invité à se priver de viande. Et quand je dis « inviter », c’est plus qu’une invitation. Même si je n’aime pas le mot « obligatoire », l’abstinence de viande au mercredi des cendres est obligatoire.
Et non seulement il y a l’abstinence, mais il y a aussi le jeûne. De l’âge de 18 ans jusqu’à l’âge de 60 ans, tous les chrétiens doivent ne prendre qu’un repas complet par jour, et les deux autres repas, prendre la moitié de ce qu’ils prennent habituellement. Voilà ce que dit l’Église.
Et ce n’est pas un bien grand fardeau : il n’y a que deux jours dans toute l’année où c’est comme ça : le mercredi des cendres, et le vendredi saint, jour où on rappelle la mort du Christ.
L’assistance à la messe le mercredi des cendres n’est pas à mettre sur le même pied que le dimanche, mais c’est quand même une très bonne idée d’y venir.
Une bonne façon d’entendre l’appel à la conversion que nous lance Jésus et de le vivre intensément. Prions pour que notre vie soit toujours plus évangélique. Amen.