Au parc de la Mauricie
Mes parents ont fait un seul grand voyage international dans leur vie. Mon père travaillait dans une usine, et ma mère, après une courte carrière d’institutrice, était « reine du foyer ». Ils étaient donc de condition modeste. Nous n’avons jamais manqué de nourriture, mais par contre, nous n’avions en aucune façon les vêtements ou les cadeaux de bien des familles d’aujourd’hui.
Mes parents sont allés en 1969 au Maroc. Ils devaient se rendre aux Antilles, et pour le même prix, le Club Med les a envoyé au Maroc, pour une raison nébuleuse. Toujours est-il qu’un couple québécois de culture moyenne se retrouve expédié au Maroc en 1969.
Avaient-ils jamais entendu parler de l’Islam lors de leur départ? A l’époque, on parlait rarement de cette religion, et encore dans les années ’70, lorsqu’on parlait des immigrants, ce sont des italiens dont on parlait! Sur ce point, l’époque semble bien lointaine.
Inévitablement au Maroc, ils se sont aperçus de la réalité de l’Islam. Une anecdote : Lors du premier matin, ma mère est réveillée par une voix étrange. C’est l’appel à la prière qui retentit vers 5 heures. Ma mère se tourne vers mon père et lui fait remarquer qu’un cultivateur est en train d’appeler ses vaches….Cette anecdote me fut racontée comme étant authentique.
Après avoir connu 1979 et l’Iran de Khomeiny, après 2001 et Ben-Laden, après les attentats dans presque tous les pays occidentaux, tout le monde connait l’Islam, tout le monde a entendu parler de L’Islam. Plus besoin d’aller au Maroc, ou au Pakistan, ou en Arabie pour voir des musulmans : on les retrouve presque partout.
Dimanche dernier, je me suis retrouvé dans le parc de la Mauricie. Il y a affluence, car le 1er juillet, fête du Canada, l’entrée est gratuite.
Le parc est située près de Grand-Mère et Shawinigan, petites villes du Québec, à quelques kilomètres de St-Élie de Caxton, patrie de Fred Pellerin, conteur bien connu. On pourrait dire qu’on se trouve dans le Québec Profond.
Or, toute cette journée, nous avons pu voir des familles complètes de musulmans. Presque tous les hommes habillés comme des occidentaux et les femmes reconnaissables entre toutes avec leur tête bien recouverte d’un voile bien serré. Vêtues de jeans bien chaudes et d’un chemisier…noir. A 33 degrés, environ.
On trouve maintenant les musulmans dans le fond de nos bois. Ils sont là.
Et alors?
Bien tout d’abord, je dois vous dire que j’éprouve peu de sympathie pour cette religion. Je parle de la religion en tant que telle. Mahomet ou Mohammed, comme vous voulez fut un conquérant et sa religion s’est étendue grâce à des conquêtes. Pas Jésus.
Il faut comparer deux fondateurs ensemble comme Pascal l’avait fait.
Ce qu’on fait les chrétiens, 300 ou 400 ans après, c’est une autre histoire.
On professe une religion, normalement, non seulement parce qu’on a foi en Dieu, mais aussi parce que nous avons une espérance.
Nous chrétiens, nous avons une espérance dans l’amour de Dieu, nous avons de l’espérance pour la vie éternelle. Mais avez-vous remarqué? Dans la Bible, il n’y a pas de description du paradis qui nous attend. Nous savons que c’est le bonheur, mais ne pouvons pas nous le représenter. C’est au-delà de nos concepts et images.
Il y a bien le livre de l’Apocalypse qui nous parle du paradis, mais ce livre est tellement imagé, que l’on ne peut le prendre au pied de la lettre, c’est évident.
Jésus promet la vie bienheureuse mais ne nous décrit rien.
Dans le Coran, le livre saint des musulmans, beaucoup de descriptions matérielles de ce paradis qui nous attend. Des parfums, des encens, etc.
Et c’est surtout un paradis pour hommes. Vraiment, je ne vois vraiment pas quel est l’intérêt des femmes qui se convertissent à l’Islam!
Je pourrais écrire encore autre chose sur l’Islam, et ce que je viens d’écrire est forcément très court, très résumé, mais étudiez par vous-même la vie du fondateur de l’Islam e t du premier siècle de cette religion et vous verrez bien que dès le départ, ce fut une religion conquérante.
Maintenant que dire des musulmans d’aujourd’hui? Il faut construire la paix avec eux.
Il faut prier pour qu’ils découvrent la richesse de l’Évangile. Jésus est le Chemin, la vérité et la vie. Son enseignement est riche de vie.
Ceux qui vivent sincèrement et pacifiquement leur foi islamique méritent notre respect et notre considération.
Désormais, les temps ont changé, et nous trouverons de plus en plus de gens qui n’auront pas été baptisés et nous devrons être des témoins rayonnants de l’Évangile.
La prochaine fois, je continuerai avec le même sujet en parlant de François d’Assise et de sa rencontre avec le sultan.