Jésus est la vigne!
Avec la belle saison qui nous revient enfin, Jésus nous parle d’une réalité bien agréable, alors que nous allons voir les arbres bourgeonner bientôt. Ce n’est pas la fête pour ceux qui ont des allergies saisonnières, mais on peut tout de même goûter le renouveau qui se manifeste encore cette année.
La semaine dernière, Jésus se décrivait comme le bon pasteur qui connaît ses brebis. Alors que cette fois-ci Jésus se décrit comme une vigne. Évidemment, c’est un symbole! On sait bien que Jésus n’est pas un arbre fruitier.
Il m’a pris du temps avant de comprendre cette terminologie un peu spéciale, une vigne et des sarments. Parce qu’à part la région de Niagara, qui est quand même éloignée de nous, nous avons relativement peu d’endroits où on peut voir des vignes. C’est beaucoup plus facile de voir des champs de fraise!
Mais si nous voulons nous donner une comparaison bien simple : Jésus est le pommier et nous sommes les branches. Voici un arbre fruitier qui s’est fort bien acclimaté à notre climat. On en trouve dans divers endroits chez nous.
Et le vigneron, c’est l’équivalent du pomiculteur, celui qui s’occupe de la culture de ses pommes.
Toutefois, l’image employée par Jésus est bien claire. Nous sommes les branches qui devons être greffées sur Jésus pour que la sève circule. Puisque le Père qui est le vigneron, veut que la bonne sève circule en nous. Il ne veut pas que nous soyons une branche stérile. Il veut que nous donnions du fruit, et du fruit en vérité. Vous le savez, il y a d’autres paraboles dans les évangiles synoptiques de Mathieu, Marc et Luc qui recoupent cette vérité. La parabole de la semence, par exemple. Là il est question que la bonne terre donne du grain plein l’épi!
Jésus nous invite à demeurer en lui. C’est ce qu’il dit à ses apôtres et c’est encore ce qu’il nous dit à chacun et chacune de nous.
Saint Jean qui a bien médité ce que Jésus a annoncé reprend ses paroles dans son épitre. Il dit que c’est Celui qui garde ses commandements qui demeure en Dieu, et que Dieu demeure en lui.
Et comment saint Jean définit ses commandements? Mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et saint Jean insiste tellement pour que nous ne séparions pas le Père et le Fils, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Saint Jean qui médite les paroles de Jésus notre maître en profite pour nous exhorter, nous saisir et nous mettre en garde : « N’aimons pas en paroles ni par des discours mais par des actes et en vérité. » Ne soyez pas seulement des grands parleurs, nous dit saint Jean , mais agissez, faites des actions pour prouver que vous êtes vraiment greffés sur le Christ.
Il ne suffit pas de se présenter comme des bons chrétiens, il faut agir. Et il faut le faire en vérité.
Bien sûr, prier est déjà une action qui nous relie au Christ. Mais que serait la prière qui ne déboucherait pas sur des actes concrets de pardon ou bien de charité ou bien de justice ou bien de vérité?
Saint Jean ne détaille pas tout le comportement du disciple du Christ, mais il nous invite à agir en vérité. Et si nous agissons en vérité, notre conscience sera pacifiée. Car nous dit encore saint Jean : si notre cœur nous accuse, et qui est sans péché? Personne.
Mais Dieu est plus grand que notre cœur et il aime à faire miséricorde.
La vraie religion nous relie à Dieu. La vraie religion nous enlève la haine du cœur. La vraie religion est le contraire de la haine.