La parabole de la semence en plein juillet!

Il me semble qu’en plein cœur de la saison estivale, nous ne pouvons guère trouvé mieux que cette parabole pour nous parler et nous inspirer. En tous cas, dans nos climats, on s’entend que c’est le temps des fleurs, c’est le temps des légumes aussi qui est déjà commencé, et je connais bien des gens qui s’adonnent avec beaucoup de persévérance à ce travail ou ce loisir suivant que l’on voudra bien le qualifier.

Nous voyons se renouveler si souvent ce prodige que nous finissons par le trouver bien naturel. Et oui….bien sûr que c’est la nature qui est à l’œuvre. Mais tout de même….si nous pouvions nous souvenir de l’émerveillement que nous avions quand nous étions des enfants à voir nos parents, souvent notre mère, semer une petite graine dans la terre et voir pousser ensuite des beaux légumes.  Ce dont je me souviens personnellement, c’était de voir comment les pommes de terre, les patates poussaient. Ma mère et mon père plantait un morceau de patate, et il y avait un beau plant qui sortait de terre avec trois ou quatre belles tubercules bien savoureuses. Je trouvais cette récolte plus intéressante  que les autres, puisque les légumes étaient dans la terre et qu’il fallait les trouver.

Alors, Jésus qui a vécu dans le village de Nazareth….Jésus est en plein cœur de son ministère, de sa vie publique, comme on le dit. Et Jésus prêche au peuple. Il leur dit que le semeur est sorti tôt pour semer.  Et les évangélistes nous rapportent non seulement ce que Jésus dit aux foules, mais aussi ce que Jésus explique aux apôtres de cette histoire codée, mais à peine codée.

Jésus prend des exemples très simples de la vie quotidienne. Jésus ne prend pas des discours très abstraits comme certains philosophes l’ont fait et le font encore.

Jésus dit que la terre de notre cœur doit être travaillée et libre d’obstacle pour que la semence de sa Parole puisse y fructifier.

Si un jardin doit être libre de pierre et de mauvaises herbes de toutes sortes,  La terre de nos cœurs doit être libre aussi.

Jésus dit que le Mauvais, l’Adversaire fait obstacle au plan de salut du Christ. Résistons-y avec la force de la foi, comme nous y engage saint Pierre.

Il continue sa parabole en nous disant que le semeur jette aussi de la semence dans un sol pierreux. Qu’est-ce que ce sol pierreux?  Jésus explique aux apôtres qu’il y a des gens inconstants. Il y a des gens qui ne vont pas jusqu’au bout de la course qui leur était tracé.

Il ne suffit pas de lire la Bible un beau jour d’été, puis de l’oublier le reste de l’année, il faut encore pratiquer ce que nous avons compris dans toute notre vie. Ne jamais se fatiguer de se mettre à l’école de Jésus.

En fait, ne pas se contenter de lire la Bible une fois en passant, mais la lire régulièrement et constamment, ne serait-ce que dix minutes par jour, mais fidèlement. Et tout aussi fidèlement, pratiquer ce que nous avons compris.

Jésus part encore d’un phénomène que tous ceux qui ont fait le moindrement du jardinage connaissent : les mauvaises herbes, que Jésus appelle dans la traduction que nous avons ici : des ronces.

Ma mère semait de longues rangées de légumes comme les tomates   par exemple, mais bien sûr qu’apparaissait infailliblement des mauvaises herbes. Et j’avais la corvée d’aller enlever les mauvaises herbes.

Ici, Jésus dit que ces mauvaises herbes qui étouffent la semence sont les soucis du monde et les séductions de la richesse. Est-ce que nous nous laisserons séduire par l’appât d’en avoir toujours plus et plus? L’accumulation d e l’argent n’a pas de fin. Lorsqu’on est riche, on travaille à devenir millionnaire. Une fois millionnaire, on travaille à devenir milliardaire.

Il n’existe pas seulement des ambitions au niveau monétaire, mais il existe aussi bien de l’ambition au niveau de la promotion personnelle. Et la tentation de la gloire humaine est tellement vraie, que le pape François a déjà mis en garde les prélats contre le carriérisme. Puisque ça existe! Et même dans le milieu ecclésiastique, car nous avons bien affaire à des hommes en chair et en os.

Parmi ces prêtre partis faire des doctorats à Rome, certains rêvent de se faire connaitre d’une façon ou d’une autre et d’arriver à l’épiscopat, par exemple. Les prélats ensuite rêveront de poste plus haut encore et de se retrouver à la curie ou bien parmi les cardinaux. 

Frères et sœurs, ce que nous devrions espérer, c’est de parvenir à la vie éternelle. Oui, voilà : que nous soyons ecclésiastique ou bien laïcs, c’est là l’ambition qui devrait  nous tenir au cœur.

Bien sûr Jésus nous a donné la parabole des talents à faire fructifier, et nous devrions tous faire des efforts pour leur faire porter du fruit, et 100 pour 1, sans lassitude de notre part.

Demandons au Seigneur de nous désencombrer des soucis du paraître aux yeux du monde, et ne nous inquiétons pas  pour le lendemain.

Soucions-nous de faire fructifier dans nos cœurs la bonne semence de la parole de Jésus. Nous sommes baptisés et nous sommes confirmés.  Vivons-nous notre confirmation?

Les saints sont ceux qui ont porté du bon grain, du cent, du soixante et trente pour un.

Connaissez-vous les saints? Ils ont été des hommes et des femmes comme nous, qui ont eu des épreuves comme nous, et qui en même temps ont laissé le Seigneur Jésus travailler leur cœur : Saint Bonaventure, Saint François, Saint Benoit, sainte Claire, Sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de Lisieux, n’avez-vous jamais lu une petite biographie d’eux un jour ou l’autre? Les saints ne sont pas des statues qui n’ont rien ressenti, ce sont des êtres humains comme nous qui ont passé au travers de bien des obstacles, et soutenus par la grâce de Dieu.

Des hommes et des femmes qui ont laissé l’Esprit de Dieu les labourer et enlever les obstacles de leur cœur pour que cette bonne semence fructifie.

Ne croyons pas que  la sainteté n’est pas pour nous! Demandons-la au Seigneur et il ne tardera pas à nous l’accorder.  Et travaillons en cette vie, avec le secours de Dieu, à porter du 100 et du 60 pour 1.

juillet 11, 2020