L’inquiétude?

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas plus qu’eux? Qui d’entre vous d’ailleurs peut en s’en inquiétant ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie?(…) Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. (Mt 6, 25-27, 34).

La semaine dernière lors de mon dernier blog, j’ai fait le procès en quelque sorte de ce qui m’apparait un scandale de notre monde : Des milliardaires, des gens qui accumulent des milliards de dollars pardessus d’autres milliards.

Le pape François est un prophète pour notre temps, et sans aller jusqu’à nommer des milliardaires, comme je l’ai fait, il ne cesse de dénoncer le pouvoir de l’argent ou un monde où on traite les pauvres comme du rebus.

Les milliardaires sont comme la caricature d’un monde où l’argent est parfois adoré comme un dieu mais sans qu’on ne le dise jamais.

Mais aujourd’hui j’aimerais revenir plus près de nous. Il y a bien peu de chances que dans toute ma vie je rencontre jamais un milliardaire….j’ai peut-être vu une seule fois dans toute ma vie un millionnaire et je ne vous dirai pas où ni dans quelle circonstance.

Alors, Jésus a quand même quelque chose à nous dire à chacun. Et cette fois, je vais prendre en exemple, une autre fois : mes parents.

Des gens modestes. Bon, il semble que mon père comme fils d’un forgeron dans les années ’30, était comme le fils d’un notable dans son petit village. Mais tout ceci restait bien modeste si on compare avec ailleurs. Quant à ma mère, elle venait d’une famille vivant dans la plus grande pauvreté. Mon grand-père, un agriculteur, est tombé malade, est mort prématurément (la quarantaine) et c’est donc dans la plus grande disette que ma mère a été élevée.

Et si j’arrive à ma génération, comme enfant, nous étions une famille bien modeste. Ma mère s’est mariée dans la trentaine, ce qui en 1962, signifiait bien tard, surtout pour une femme. Institutrice, elle a délaissé l’enseignement dès qu’elle s’est marié et les seuls revenus de la maison provenait de mon père un ouvrier dans l’usine de Bombardier.

Mon père avait travaillé honnêtement de ses mains pour se procurer la confort tout relatif de son foyer.

Et où je veux en venir…..ce qui guette les bons chrétiens par rapport à l’argent, c’est la peur. Quelle peur? La peur d’en manquer.

Il semble bien que mon père craignait de manquer d’argent. Ma mère avait des défauts notables, mais c’était une femme de foi. Indéniablement.

Et ma mère stimulait mon père à faire des dons, pratiquer la charité. Etc. mais ne réussissait pas toujours dans ses suggestions ou ses insistances….

Bien sûr qu’une saine prévoyance n’est pas une mauvaise chose. Bien sûr que l’On nous a inculqué la fable de la Fontaine : « La Cigale ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue lorsque la bise fut venue. » Bien sûr qu’on nous a dit d’imiter la fourmi.

Mais le jour de notre mort, à quoi nous aura servi d’avoir un compte en banque rempli de zéros?

Si vous êtes grand-parent, je vous inviterais à ne pas attendre votre dernier souffle pour partager même avec votre famille. C’est peut-être quand vos enfants ont 20 ans ou 30 qu’ils ont le plus besoin d’être aidé matériellement par vous. Bien plus que lorsqu’ils 40 ou 50 ans….

Et ne soyez jamais avares de vos prières pour votre famille et ceux que vous aimez.

janvier 22, 2018