Qu’est-ce qu’on attend d’une messe?

Les gens viennent-ils encore par obligation à la messe le dimanche? A mon avis, s’il y en a encore qui viennent seulement parce que c’est un « précepte », ce nombre là diminue d’année en année.
A voir combien d’églises ferment dans certaines villes ou diocèses, je crois que le nombre de pratiquants sans conviction est presque disparu.
Je ne suis pas Padre Pio pour avoir une claire vision dans toutes les motivations de gens qui viennent à moi, mais je crois sans trop me tromper que ceux qui y viennent, le font par conviction, et conviction bien arrêtée.
Maintenant est-ce que la musique et le chant ont de l’importance dans une célébration? Bien sûr, ce n’est pas indifférent.
Il y a toujours eu du chant dans l’Église, et dans les églises. Saint Paul écrivait déjà aux Ephésiens : « Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur. » (Ep, 5, 19). IL n’est pas douteux que les premiers chrétiens chantaient pendant leurs célébrations.
C’est beaucoup plus récemment dans l’histoire que l’Orgue et les autres instruments de musique ont fait leur entrée dans les églises. Au Moyen Age, bien souvent on ne voyait pas encore les fameux orgues à tuyau que nous nous sommes accoutumés de voir dans nos villes et villages.
Quand j’étais un enfant, on parlait des « messes à gogo ». Rassurez-vous, je ne crois pas que l’on ait jamais officiellement employé cette expression. Je n’ai aucune preuve, mais je suis enclin à croire que c’est par dérision tout d’abord que l’on a parlé de « messes à gogo » en parlant de ces messes où on mettait à l’honneur des instruments de musique comme la batterie et la guitare électrique. Mais le qualificatif leur est resté, même sans dérision, et je me souviens, à l’époque, de mes parents disant que mon oncle aimait aller aux messes à gogo, plutôt que les messes habituelles de la paroisse.
Cette mode n’a pas duré tellement longtemps.
Car on ne vient pas le dimanche pour retrouver les chants profanes ou les arrangements profanes que l’on entend partout. On a qu’à écouter la radio ou aller sur youtube.
Si la rencontre de Jésus Christ n’est pas au centre de ce que l’on vient faire en se présentant à l’église, on aura beau faire le plus beau spectacle, je ne crois pas que cela va durer. Ce sera bien éphémère.
Par contre, il peut y avoir toute une variété de chants et d’instruments de musique. Évidemment, la communauté chrétienne a besoin de ces talents musicaux pour en jouir.
Mais qu’une fois où l’autre une personne joue du violon ou de la flûte à la célébration ne fait que faire ressortir la beauté de la louange de Dieu.
Savez-vous que même l’expression « messe à gogo » attire des ironies de la part des journalistes et autres? Comme si ça avait été une mauvaise blague de l’Église. Vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur Internet…
L’intention était bonne, louable, mais ceux qui étaient décidé à laisser l’Église, ont laissé. D’autres ont simplement suivi le courant.
Un jour, j’avais osé demander à une veuve pourquoi elle et son mari avait cessé venir fréquenter l’église? Elle n’avait pas su quoi me répondre, en fait.
Quel trésor ignoré que la présence du Christ dans nos églises….
Seigneur, fais-toi connaître des gens et fais de nous tes apôtres enthousiastes!

octobre 28, 2018