18e dimanche du temps ordinaire année C homélie
Homélie sur la convoitise de biens et d’argent Quelle expérience faisons-nous, mes frères et sœurs, lorsque les familles perdent un être cher? Qu’est-ce qui se passe dans nos familles? Nous voyons des personnes bien tristes d’avoir perdu un père ou une mère ou un conjoint ou même un enfant aimé. Si les personnes ont réellement la foi, cela les aide à bien vivre leur deuil, sinon les personnes sont encore plus tristes, puisqu’à leurs yeux, tout s’arrête lorsque la grande faucheuse passe. Et nous savons bien que ce sera chacun notre tour. Ça, c’est la réalité. Ça existe réellement. A coté de ceci; qu’est-ce que nous voyons, et qui est bien réel? Le défunt a accumulé au fil des années, un patrimoine plus ou moins important, et ce sont ceux qui survivent qui auront à le partager et à le recevoir. Il y a la peine de perdre quelqu’un qu’on a aimé, mais il y a aussi parfois la peine de se chicaner. Et on voit aussi des familles qui se chicanent et se divisent, parce que certains se trouvent plus maltraités que d’autres. Pourquoi est-ce que Gisèle recevrait moins d’argent que Robert? Pourquoi est-ce que Sylvie serait plus avantagée que Mathieu? Et je pense que vous connaissez tous des familles qui se sont divisé et chicané à cause d’une histoire d’héritage. Dans l’Évangile de ce jour, nous voyons bien que ça existait du temps de Jésus. Deux frères qui se disputent qui va avoir l’héritage. Un des frères s’en va trouver Jésus, il ne parle même pas de son père ou de sa mère décédée, mais tout de suite ce qui le préoccupe, c’est l’argent. L’argent c’est un bon serviteur, mais un bien mauvais maître. Lorsque les personnes placent l’Argent au sommet de leur échelle de valeurs, toutes les relations sont brisées, deviennent sans dessus dessous. Et malheureusement, on voit bien des personnes qui mettent l’argent bien haut dans leurs valeurs pour tout ce que ça leur procure! Ces réalités bien humaines, il y a bien longtemps qu’elles sont constatées par les sages observant ce qu’on appelle parfois « la comédie humaine ». Un sage d’Israël, qu’on appelle l’ecclésiaste, cite déjà en exemple ce qu’il en est dans beaucoup de familles qui se sont succédé au fil des âges : « Un homme s’était donné de la peine : il était avisé, il s’y connaissait, il a réussi. Et voilà qu’il doit laisser son bien à quelqu’un qui n’est donné aucune peine ». Combien de fils de bonne famille qui n’ont eu qu’à tendre la main pour récolter ce que leur père avait ramassé pour eux. Et parfois aussi combien peu de reconnaissance de la part de ses enfants ou de ses neveux pour celui ou celle qui leur a transmis cet argent, cet héritage…. Finalement, face à l’argent et aux biens, quelle est notre attitude? La dernière phrase de l’Évangile nous transmet la leçon de ce que Jésus a voulu nous enseigner : Est-ce que nous amassons pour nous-mêmes? Alors, on est toujours inquiet, on a jamais fini de ramasser des bas de laine en cas de…en cas de ….. Au lieu d’être riche en vue de Dieu. Jésus leur a raconté une parabole, mais la parabole ressemble énormément à un fait réel. Même des bonnes personnes sont tentées par la peur de manquer d’économies. Ou une certaine inquiétude, en tous cas. Tout ce que nous donnons en charité, tout ce que nous faisons en aumône, tout cela n’est pas effacé au livre de vie du Seigneur. Alors, n’oublions pas la leçon que le Seigneur nous donne aujourd’hui dans son Évangile, et ne craignons pas de donner de nos biens pour aider les autres. Et n’oublions jamais combien l’Amour que nous manifestons est important, ainsi que nous le rappellent les saints qui nous fait que reprendre ce que nous lisons dans le Nouveau Testament. Amen.