L’Oratoire et la Croix

Je vis un carême assez particulier. J’ai glissé sur la glace samedi dernier et je me suis fracturé le coude. Disons que j’ai déjà vécu des choses plus agréables que celle-ci….Jésus dit qu’il faut le suivre et porter sa croix. Je n’ai pas besoin de chercher loin pour savoir quelle croix porter.
En cette fin d’hiver, l’Église de chez nous vit un carême, elle aussi. Un lieu aussi sacré, aussi précieux que l’Oratoire St-Joseph a été souillé par l’attaque d’un prêtre et ceci en plein dans une célébration eucharistique. Esprit dérangé, dira-t’on. Oui, je l’entends. Mais allons-nous dire qu’en 1940 ou 1950, il y avait moins d’esprit dérangé? Peut-être qu’il y en avait moins, tout compte fait, mais il y en a eu de tous les temps, et aucun des esprits dérangés de ce temps là ne s’en allait à l’Oratoire ou dans un autre lieu pour s’en prendre à ces ministres de Dieu. Personne à cette époque, ne s’attaquait aux serviteurs et servantes de Dieu qui marchaient dans les rues , car il suffit de regarder des photos d’époque pour voir le nombre de religieux(ses) ou d’ecclésiastiques qui circulaient dans des villes comme Montréal, Québec ou Nicolet.
L’Oratoire St-Joseph, un lieu désiré et rêvé par un humble frère de Sainte-Croix, le saint frère André. Un saint! Un humble! Un canadien français! Je suis si fier de ce lieu, et je suis bien triste que cette attaque ait eu lieu.
Dans la même semaine, nous avons entendu que le conseil de la ville de Montréal a pris la décision de décrocher le crucifix et de le mettre dans une sorte de musée.
Maurice Duplessis avait installé un crucifix à l’Assemblée Nationale du Québec en 1937 et en ces dernières années, certains ne cessent pas de critiquer le fait qu’il y ait encore le crucifix dans le parlement du Québec. Cette dernière semaine, le premier ministre actuel du Québec, mr Legault a avancé que ce pourrait être possible de l’enlever.
Travailler en tant que représentant du peuple sous le regard d’une représentation de l’homme-Dieu, n’est-ce pas une bonne chose? Peu importe, au final, les calculs politiques du premier ministre de l’époque. Tout le monde convient que le Québec de 2019 ne ressemble pas au Québec de 1937. Pour le meilleur et pour le pire, et il y a du meilleur et du pire actuellement.
En tous cas, le crucifix devrait être à l’honneur dans nos maisons puisque c’est le rappel de notre salut, c’est le rappel de Jésus qui livre sa vie sur une croix pour être exalté à notre tour dans sa résurrection.
Je fus agréablement surpris de trouver dans le courrier des lecteurs du Devoir, ce quotidien bien connu, une lettre d’une lectrice qui défend le crucifix : « J’y vois un amour gratuit et immense et je me suis empressé de poser un crucifix dans ma chambre, devant mon lit. Le crucifix est un rappel constant du plus grand amour que l’on puisse donner et recevoir, comme l’a dit Jésus : « Il n’y a pas de grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Quel bel exemple pour nos élus qui devraient toujours s’en inspirer avant de parler, de poser certaines actions ou de voter des lois. Gardons le crucifix à l’hôtel de Ville de Montréal et à l’Assemblée Nationale. Ne nous privons pas d’un symbole aussi puissant, héritage des valeurs qui ont fondé ce pays. »
C’était signé Solange Viau.
Comme c’est bien parfois que de lire un témoignage aussi simple envers le Christ dans un journal aussi séculier que le Devoir de 2019!