Jésus ressuscité va à la pêche.

La pêche, pour nous tous, ce n’est qu’une distraction ou un sport, lorsque nous l’avons fait un jour ou l’autre. Mais dans le cas de Pierre, Jacques et Jean, c’était leur gagne-pain, c’était ce qui les faisait vivre. Et comme bien des fois dans l’Évangile, nous avons ce récit où c’est Pierre qui dit aux autres qu’il s’en va à la pêche. Pierre avait bien naturellement le tempérament d’un chef, d’un leader, de quelqu’un qui va décider.  On le voit bien ici.

Les apôtres passent leur nuit sur le lac, et ils n’ont rien pris. Et  tout à coup, sur le rivage, ils aperçoivent un homme.  Et cet homme qu’ils n’ont pas reconnu leur crie de lancer leur filet, et sans poser de question, semble-t’il, ils lui obéissent et font ce qu’il demande.

Et là ils en ont tellement de poissons. Saint Jean prend la peine de nous mentionner qu’il y avait 153 poissons dans le filet.  Pouvez-vous vous imaginer 153? Ca en fait du poisson. Nous avons de la misère à imaginer combien ça pouvait être gros.

Mais entre-temps saint Pierre est sûr que c’est Jésus qui est là. Ils l’ont vu ressuscité à Jérusalem. 2 fois. Mais là Jésus leur réapparaît, et il leur montre sa présence.

Et puis avez-vous remarqué ce détail tellement intéressant? Jésus est sur le rivage, et lorsque les apôtres arrivent sur le rivage, il y a déjà`un bon repas qui les attend.  Il y a du poisson grillé et des pains.

Jésus, le Fils de Dieu fait homme qui prépare un repas pour ses amis, pour ses apôtres. Remarquez combien nous avons un Dieu humain, si on peut dire. Remarquez le cœur de mère de Jésus.   Jésus donne le pain ainsi que le poisson à ses amis.

Qu’est-ce que nous pouvons retenir de cette belle page d’Évangile, de cette Bonne Nouvelle que nous entendons, que nous lisons ou que nous avons relu?

Les apôtres ont été à l’écoute de la voix de l’étranger. Sommes-nous toujours attentifs à la voix de Dieu qui se manifeste pour nous parfois à des moments que nous n’attendons pas, par des personnes que nous n’aurions pas soupçonnées?

Un autre aspect que nous pouvons retenir de ce passage d’Évangile, c’est l’importance de se réunir pour le repas en famille. Si nous voulons pas devenir simplement des pensionnaires, des colocs qui habitent dans la même maison, c’est très important de se retrouver entre parents et enfants  autour de la même table.  Et puis, lorsque le repas est préparé par la maman ou le papa, il y a certainement l’amour qui s’exprime à travers ce repas. Quel beau geste que de préparer parfois des petites choses spéciales, un dessert ou des confitures…..Est-ce qu’il n’y a pas des gestes d’Amour qui se retrouvent là dedans?

IL faut donner de l’Amour et c’est une façon facile d’en donner dans nos familles.

Un grand saint qui a vécu en Espagne il y a quelques siècles, saint Jean de la Croix, a dit : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’Amour ».

Encore un autre aspect que nous devons retenir de cet Évangile. Avez-vous remarqué que Jésus ressuscité a préparé un repas? Jésus veut qu’on le reconnaisse à travers les gestes simples du quotidien.

Mais très tôt, aussi, les premiers chrétiens, les premiers apôtres ont senti le besoin de se retrouver, de se regrouper, pour refaire le repas que Jésus avait fait avec ses apôtres  juste avant sa mort. Le jeudi saint, son dernier repas. « Faites ceci en mémoire de moi » nous a-t’il dit.

Est-ce que nous prenons au sérieux le grand don que Jésus nous a fait de son corps et de son sang? Chaque jour, Jésus nous donne son corps et son sang, si nous le désirons.

Nous trouvons important que nos enfants reçoivent dans leur apprentissage, dans leur formation, la première communion. Du moins, il y a peu de temps encore. Si c’est bon pour eux, c’est pour les parents aussi et les grands-parents.

N’hésitons pas à faire des sacrifices pour venir à l’eucharistie chaque dimanche. Vos enfants ont besoin de voir le bon exemple que vous allez leur donner.  Le corps du Christ est plus important que le hockey, la natation, la danse, ou quoi encore!

Du sport, on leur en fait faire à l’école, c’est certain. Mais connaître Jésus, si ce n’est pas donné par la famille et dans la famille, ce n’est pas l’école qui pourra le donner et même l’école catholique en Ontario. J’ai eu assez d’expérience pour l’affirmer.  IL ne faut pas hésiter à prier avec nos enfants ou nos petits-enfants, nous ne le ferons jamais trop.

avril 24, 2022