Jésus!

Il y a environ un mois, j’ai été invité à définir ce qu’est le cœur de ma foi. Aller au cœur de ma foi, ça paraitra simpliste que j’écrive ceci, c’est d’aller vers Jésus.
Jésus cet homme bien concret, qui a marché sur les routes de la Palestine pendant trois ans et qui a enseigné les foules et accompli des miracles, Jésus un homme bien concret mais qui est le Fils de Dieu fait homme, Jésus me fascine.
Lorsque l’on parle de Dieu, ou que l’on écrit sur Dieu, de qui parle-t’on? De Dieu le Père ou bien encore de Dieu considéré comme un créateur? Est-ce le Grand Esprit vénéré par les premières nations, ou bien encore le Dieu de l’Islam, solitaire à jamais?
Nous confessons un Dieu Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, comme chrétiens.
Ceci dit, dans ma relation la plus profonde avec Dieu, dans ma prière, ce n’est pas spontanément le cri : « Père » qui jaillit de mon cœur, mais c’est plutôt : « Seigneur Jésus! »
On pourrait dire que ma foi et ma spiritualité est d’abord christologique. Je m’explique.
D’aussi loin que je me souvienne dans mes toutes premières années, j’avais hâte d’apprendre à lire. J’avais tellement hâte d’apprendre qu’à la fin de ma première année, je savais à peu près comment enchaîner les lettres et les syllabes.
Et depuis lors….j’ai toujours lu. IL y a eu certaines années de ma vie, où j’avais accès à un nombre restreint de livres, mais j’ai toujours lu.
Et dans mes lectures dès l’âge de 12 ans, je découvrais la Bible et j’ai découvert l’Évangile.
L’Évangile selon saint Jean est fascinante car ce n’est pas une série d’épisodes décousus mais c’est un récit superbement articulé du début à la fin et qui nous entraîne à redécouvrir encore davantage Jésus, le Fils de Dieu fait homme, le Verbe de Dieu qui s’est incarné, ainsi que L’Évangéliste nous le révèle dès le prologue.
A peu près dans le même temps, j’ai été frappé par le Sacré-Cœur de Jésus. Dans ma région natale, sur le haut d’une montagne, il y a le sanctuaire de Beauvoir, un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur. Une chapelle en pierre des champs, un des endroits au monde où je me suis senti le mieux pour une prière solitaire.
Lorsque j’avais onze ou douze ans, la maison de mes parents a été intronisé au Sacré-Cœur de Jésus. Qu’est-ce que ça signifie? Tout simplement que l’on mettait au centre de la maison, une statuette de Jésus avec son Sacré-Cœur bien visible, et on renouvelait chaque soir une prière de consécration de la maison et de la famille qui y habitait.
Depuis lors, ce beau symbole de l’amour de Jésus envers nous n’a pas cessé d’être présent à ma vie et je prie le Seigneur Jésus volontiers à travers cette dévotion.
Bien plus tard, lorsque j’avais 23 ou 24 ans, en accompagnant mes parents à un marché aux puces à Bromont, je tombe sur un cadre du Sacré-Cœur de Jésus. A cette époque, j’avais de très petites dépenses, et souvent elles se limitaient à du transport par autobus, ou bien à de l’alimentation mais je n’avais pas hésité un instant à acquérir ce cadre pour la somme fabuleuse de dix dollars!
J’ai maintenant 54 ans, et le cadre est bien installé dans notre maison des capucins d’Ottawa, près de mon bureau. Vive Jésus!
Les ordres religieux tels que les dominicains ou les franciscains sont divisés en provinces, et ainsi des capucins. Ici, notre province capucine, qui comprend la maison d’Ottawa et toutes les maisons du Québec, est la province du Sacré-Cœur.
Comme capucins, nous avons deux sanctuaires que nous desservons : L’Ermitage St-Antoine à Lac-Bouchette et le Sanctuaire du Sacré-Cœur à Montréal, dans le quartier Pointe-Aux-Trembles.
Appelé aussi « Sanctuaire de la Réparation », ce sanctuaire célèbre la fête du Sacré-Cœur en grande pompes en juin!
Ma vie a donc reçue l’influence de Jésus dans le plus intime de mon être. Et dans les moments où je suis le plus secoué, j’invoque le Seigneur Jésus à mon aide presque naturellement.
Cet amour si profond de Jésus à notre égard que nous allons revivre bientôt dans les jours saints dont nous sommes si proches.
Je n’aurai jamais fini de creuser ce que cet amour représente pour moi, et j’espère qu’il en est ainsi pour vous aussi, ami lecteur, amie lectrice.