La crèche et mes souvenirs d’enfance

On dirait que s’il y a un temps de l’année qui peut nous rendre nostalgiques, et je n’y échappe pas, c’est bien le temps de Noel, le temps des fêtes.
Aujourd’hui, je vais raconter ce qu’évoque pour moi Noël et ses préparatifs.
Ayant grandi dans une famille catholique, j’ai toujours eu présent à l’esprit la venue du petit Jésus qui naissait entre Marie et Joseph. Mon père me parlait autant du petit Jésus que ma mère. Je crois que le fait de parler volontiers du « petit » Jésus venait de sa propre éducation familiale.
Par contre, le fameux père Noël, je ne me souviens pas y avoir jamais cru. Ma mère n’a jamais essayé de me faire croire à ces histoires, et je me souviens que la première fois que j’ai entendu parler de l’illustre bonhomme, c’était par l’entremise de petits voisins. Ca ne nous empêchait pas de chantonner la chanson de Tino Rossi « petit papa Noël »…
Comme se le rappelle aussi ma sœur, ma mère était très heureuse de décorer la maison à l’approche de Noël.
Quand j’étais tout petit, je savais bien que ça prenait un arbre de Noël, un sapin de Noël. Un naturel, un vrai! C’est qu’en fait, à peu près à la même époque, commençait à se vendre des sapins artificiels blancs ou verts. En gros : un manche à balai rangé dans un placard et que l’on sortait au temps de l’hiver, où on vissait des branches artificielles.
Ca ne nous a jamais attiré. De plus vivant à la campagne, nous trouvions tout naturel d’aller chercher dans les bois l’arbre qu’il fallait.
Je me souviens d’une année, où la mission avait été confié à ma sœur et moi-même d’aller couper l’arbre de Noël. Je crois que j’avais alors 12 ou 13 ans. Et ma sœur, plus jeune de 3 ou 4 ans me suivait, et nous avions cette année là marché pendant des kilomètres avant de trouver le sapin désiré. Nous avions fait preuve d’une belle complicité ce jour-là, et nous avions ramené l’arbre à la maison alors que le jour baissait déjà. Peut-être un de mes meilleurs souvenirs d’enfance?
Évidemment, il y avait une crèche sous l’arbre. Humble, modeste, il y avait toujours un « village » placé sur du papier roche, qui faisait office de petit Bethléem dirigé vers la crèche.
Bien plus tard, ma mère fit l’acquisition de personnages bien plus grands, et la crèche grandit d’autant. La crèche occupait tout le fond du salon et rivalisait avec l’arbre, qui lui avait plutôt raccourci. Le village était toujours là, et avait même tendance à grandir lui aussi. Que c’était beau de prendre du temps pour monter une belle crèche ainsi!
Inévitablement, cette grande crèche attirait notre contemplation, et même notre méditation, puisqu’elle était assez grande.
Quand on se souvient que cette tradition nous provient en grande ligne de François d’Assise, c’était une très bonne idée.
Cher lecteur, chère lectrice, n’aimeriez vous pas consacrer un peu de temps pour faire une belle crèche dans votre maison? Cela vous aidera ainsi que votre famille à centrer votre attention sur la dimension la plus importante de Noël.
Évidemment, il faut y mettre du temps. Comparé à la moyenne des gens d’aujourd’hui, ma mère était une femme qui disposait de pas mal de temps. Je sais que le temps devient pour la majorité des gens qui ne sont pas à la retraite une denrée rare.
Mais enfin…il reste toujours un peu de temps libre. Et cela peut être une très belle activité familiale à faire ensemble.
Merci Seigneur Jésus pour saint François d’Assise qui sut si bien mettre en valeur ta vie!