La famille Bibeau

Une famille comme il y en a tant d’autres. Mais c’est à cette famille que l’on a été confronté dernièrement.
Rassurez-vous, j’ai pris un nom fictif, car les paroles s’envolent, mais les écrits restent, surtout sur L’Internet. Est-ce que quelqu’un lira un extrait de mon blog dans 300 ans? Bonne question. Tant qu’il y a des êtres humains sur la terre, qu’une catastrophe ne les a pas englouti, tant que cette technologie demeure accessible, on peut penser que ces documents seront disponibles….sans date de péremption. Je connais trois frères capucins qui sont décédés et qui s’étaient ouvert des comptes facebook auparavant, et les comptes sont toujours là! Jusqu’à quand?…
Revenons à notre sujet principal. Autrefois, dans une paroisse, le curé était celui que l’on consultait comme un oracle. Il y a toujours eu des esprits libres par rapport aux autorités, et l’histoire nous a appris que l’obéissance aveugle n’était pas la meilleure attitude (comme dans l’Allemagne nazie par exemple). Toutefois, si nous prenons notre coin de pays, les gens ont souvent reçu de bons conseils de la part des prêtres, ou des congrégations religieuses présentes dans nos terres.
Nous sommes dans une société où chacun proclame ses droits. On vit en réclamants nos droits et quand arrive l’heure de terminer sa vie, on ne demande plus ce qui est mieux de faire.
Les commandements de Dieu donnent un horizon salutaire à nos âmes. Un de ces commandements dit : « Tu ne tueras pas ». C’est simple. C’est clair.
Bien sûr, où il y a de l’homme, il y a de « l’hommerie ! » pour reprendre une expression bien connue. C’est tellement simple que malgré tout les théologiens se sont dépêchés de dire qu’on a droit à la guerre juste, si on est attaqué. « Tu ne tueras pas »Combien de guerres ont été « justes »? Fort peu, à mon avis. Et on a droit à la légitime défense si on est attaqué.
Ce commandement de Dieu était universellement observé par les bonnes gens. On n’aurait surtout pas pensé qu’un médecin, dont la fonction est de sauver des vies, pourrait aller jusqu’à précipiter la mort de personnes qui le demandent.
Pourtant on en est là, et depuis que la Cour Suprême a permis l’euthanasie et le suicide-assisté, et depuis que la loi fédérale l’a autorisé d’un océan à l’autre, des bonnes gens demandent la mort sans demander à leurs prêtres s’il est bon de faire ainsi.
Et quel n’est pas mon désarroi d’apprendre que des gens se donnent bonne conscience de faire ainsi et revendiquent comme un droit d’avoir l’église pour des funérailles, alors que ces mêmes personnes passent des mois et des mois sans venir aux célébrations.
La question est simple : si vous vous sentez aucune obligation par rapport à votre communauté chrétienne, si vous ne contribuez pas au maintien de la communauté chrétienne, comment exiger d’avoir ses funérailles à l’église?
C’est tout un défi pour un frère mineur : être un instrument de paix, comme le dit la célèbre prière, mais aussi capable de dire la vérité comme saint Antoine de Padoue le faisait au même moment où François d’Assise vivait….