La joie!

La joie. Oui, je suis heureux que le pape François marque une certaine insistance sur la joie, car elle me semble bien précieuse en ce monde. Et il n’y a pas tant de joie que ça dans nos grandes villes anonymes.
Ses trois exhortations apostoliques commencent toutes avec la notion de la joie, dont la toute dernière sur la sainteté que j’ai à peine commencé à lire.
Je trouve bien intéressant que le pape veuille réveiller les sources de la joie dans notre monde. Comment trouver le bonheur dans la tristesse? L’écrire ainsi, implique que le chrétien et même la personne de bonne volonté a besoin de joie dans sa vie.
Tout le monde a écrit ou écrit sur le bonheur. Dès le temps d’Aristote, d’Épicure et d’Épictète, c’était un thème à exploiter.
Curieusement, le mot de bonheur est absent des Évangiles. Pourtant, dirons-nous que Jésus nous veut malheureux? Certainement pas.
Mais il nous donne des « recettes » de bonheur qui ne sont pas évidentes tout à fait. Prendre sa croix et le suivre….ce n’est pas la façon habituelle d’en parler.
Mais la joie est bien là. Dans l’Évangile. Et dans les lettres de saint Paul, lorsqu’il donne ses conseils aux premiers chrétiens.
D’une façon personnelle, je trouve bien réconfortant que le pape nous parle de joie.
Je pense que nous en avons besoin. A la fois de joie, et à la fois, des rappels de François!
Ma vie se déroule dans le calme, habituellement. Le calme va de pair avec une certaine sérénité, mais il faut aussi quelque chose de plus.
Il est bon que la prière nous pacifie, mais aussi nous réjouisse. Il est bon d’être en paix avec les gens, et d’éviter les chicanes. Mais je dirais que ce n’est pas encore suffisant.
C’est ma conviction personnelle que nous avons besoin de nous réjouir, d’avoir des rencontres qui nous fassent du bien, et qui nous fassent rire aussi.
L’humour est une bonne chose aussi. L’humour détend, l’humour évite de prendre au tragique les petites difficultés de la vie. Car tout le monde a des difficultés dans sa vie.
Notre vie doit être prise au sérieux, et nous avons un enjeu de vie bien sérieux à fournir.
Toutefois, si tout est sérieux, nous serons tendus et nous finirons par trop nous prendre au sérieux. Soit nous considérer avec orgueil ou bien alors, l’autre extrémité : avec dépit, et peut-être désespoir.
Je n’ai jamais eu de dépression dans ma vie, et j’aurais pu en avoir! Sans doute parce que c’est la joie et même l’humour qui finissent par triompher après les déceptions et les épreuves.
Ce début de printemps est comme une fin d’hiver prolongée. Nous manquons de soleil. Et ce mois d’avril est trop froid. Nous sommes corps et âme, et nous savons bien que nous sommes influencés intérieurement par le coté physique de notre existence.
Alors, personnellement, je suis très content que le pape continue de nous parler de la joie. Et spécialement en ce temps de l’année.
La vie est si courte, et parfois, elle ressemble à une vallée de larmes, ainsi que le chant à la Vierge Salve Regina nous le fait répéter. Raison de plus de nous réjouir d’être des enfants de Dieu sauvés par le Christ Crucifié et bien ressuscité!
Et comme l’avait écrit un grand chrétien, père de famille, Johann Sebastien Bach : « Jésus, que ma joie demeure! »