Les premières nations (suite)

Sur un sujet aussi brûlant en 2021 que les premières nations, j’ai commencé par aborder ce sujet sensible sous un angle historique.

A très grand traits, je continue d’aborder cette histoire.

Plusieurs tribus autochtones étaient les amis de fait des Français, au temps de la Nouvelle-France, et ces autochtones se voyaient bien comme des sujets du roi de France.

Arrivent les Britanniques en 1759 qui vont conquérir la Nouvelle-France. Ce faisant, ils brisent des alliances déjà anciennes entre les Français et ces tribus.

Les Britanniques en général, ont toujours été sûrs de leur supériorité. Les Britanniques ne se sont guère mêlé aux divers autres peuples de la terre, comme l’ont fait par exemple : les Portugais ou bien les Français.

Soyons clairs. Je ne suis pas un grand historien et je ne connais pas le sujet jusque sur le bout de mes doigts. Toutefois, je peux affirmer qu’à partir de 1760, l’attitude gouvernementale va changer envers les autochtones et aussi au fure et à mesure de ce que l’on connait comme le Canada désormais va se développer.

Quelques années, après la conquête, le général britannique Amherst écrivait :  « You will do well to try to innoculate the Indians by means of blankets, as well as every method that can serve to extirpate this execrable race. » (« Vous feriez bien d’essayer d’infecter les Indiens avec des couvertures, ou par toute autre méthode visant à exterminer cette race exécrable. »

Il me semble que nous avons face à nous des intentions assez clairement génocidaires. Peu importe que sur le coup, cela ait lieu ou non.

Les Britanniques ont souvent été bien conscients de leur supériorité sur les autres.

Ils se sentaient supérieurs et plus avancés que les autochtones, et se sentaient plus avancés que nos ancêtres canadiens-français.

En 1840, après la révolte de Papineau et des autres patriotes, Lord Durham qui nous arrive alors d’Angleterre, écrit dans son célèbre rapport :

«  La langue, les lois et le caractère du continent nord-américain sont anglais; et toute autre race que la race britannique […] y apparaît dans un état d’infériorité. C’est pour les tirer de cette infériorité que je désire donner aux Canadiens notre caractère britannique. On ne peut guère concevoir nationalité plus dépourvue de tout ce qui peut vivifier et élever un peuple que les descendants des Français dans le Bas-Canada, du fait qu’ils ont conservé leur langue et leurs coutumes particulières. Ils sont un peuple sans histoire et sans littérature. »

Voici le grand estime que ce lord avait pour nos ancêtres, blancs comme lui, chrétiens comme lui, de descendance européenne comme lui….

Donc,après avoir taxé nos ancêtres de « race inférieure » je vous laisse juger de ce qu’il pouvait bien dire ou écrire des autochtones!!

27 ans plus tard, on dit que le Canada moderne est né  avec la Confédération.

27 ans….ce n’est pas beaucoup pour l’histoire des mentalités. Devient 1er premier ministre du Canada, sir John Macdonald, né en Écosse.

Il a voulu développer le Canada, mais tant pis pour les autochtones et les métis placés sur le passage des colons anglais au Manitoba et au Saskatchewan.

Dans ce pays qui veut se former, que faire de tous ces autochtones?

C’est sous son impulsion que naissent ces fameux pensionnats ou écoles résidentielles. Pour angliciser tous ces petits primitifs, les civiliser.

Et qui s’occupait beaucoup d’éducation à cette époque?

Les communautés religieuses….

A partir de ce moment, l’histoire reste à faire. Les commuautés religieuses auraient-elle pu ou dû refuser ce projet colonisateur du fédéral?

D’autre part, continuons de réfléchir. Si les provinces canadiennes ne s’étaient occupé que donner l’instruction qu’aux petits anglophones ou francophones, et plus tard aux autres émigrants, et ne s’étaient jamais soucié d’instruire les enfants autochtones…..serions-nous contents?

Ne dirions-nous pas : « Comment avons-nous abandonné à leur sort ces premières nations déjà établies dans ce pays »?

Réécrire l’histoire est un défi périlleux.

Il y a dix jours, on nous a annoncé que le pape François viendrait nous visiter au Canada.

J’ai une grande admiration pour le pape François, car il veut être tellement évangélique.

J’ai hâte de voir son voyage, j’ai hâte de voir quelles gestes et quelles paroles il dira dans cette situation qui est loin d’être évidente. Ma propre réflexion n’est certainement pas terminée sur un sujet aussi crucial!

Pour ce qui est du survol historique, je suis très conscient que c’est un survol.

Mais que certains journalistes semble ne pas même savoir lorsqu’ils écrivent leurs reportages sur les pensionnats autochtones, par exemple.

Soyons bien conscients que comme canadiens, nous avons été bien longtemps qu’une parcelle du « British empire ».

novembre 6, 2021