Noël?

Drôle de façon de commencer mon blog, n’est-ce pas? Noël avec un point d’interrogation….

Mais c’est que 2020 fut l’année des points d’interrogation, et qu’est-ce que nous apportera 2021? Nul ne le sait.

Nous pensions avoir droit à quelques rassemblements suivant une coutume séculaire!  Depuis toujours, Noël, la fête de la Nativité est le moment des réjouissances.

Les gravures de Massicotte qui datent du tout début du XXe siècle témoignent de ce qu’était la vie de nos aïeux dans les campagnes. Toutes ses gravures, en général, s’intéressent à la vie rurale, et non à ce qui se passait dans les villes. Or il y en a une, qui s’appelle le réveillon où on voit une grande table où la famille était rassemblée pour se restaurer après s’être rendue à l’église la plus proche pour la messe de minuit, ….qui était vraiment à minuit, et non pas à 19 heures ou même à 22 heures. 

Les familles à cette époque étaient moins dispersées qu’aujourd’hui. Mais au jour de l’an, les rassemblements se faisaient et la bénédiction paternelle se donnait, comme j’en ai déjà parlé dans un blog.

Cette année, la Covid fait ses ravages, et le couperet est tombé. Les rassemblements ne sont pas encouragés et pratiquement défendus. Comme le dit la publicité gouvernementale qu’on peut trouver dans les journaux, cette année, on est invité à célébrer « différemment ».

Ca veut dire quoi, « différemment »? La prose officielle s’arrête à ce moment.

Alors, voici ce que je peux en dire, et ce que chaque chrétien ou chrétienne pourrait en dire, je crois bien.

« Différemment »? On peut encore avoir l’arbre de Noël et les lumières de Noël, ça nous aide à passer ce temps difficile et ça n’a aucun inconvénient sanitaire, que je sache.

Ca fait des décennies, et des décennies, que l’on dit que Noël est trop commercial! On veut  faire plaisir, mais à cout de cadeaux très chers.

C’est le cœur qui compte. Si on fait des cadeaux, c’est pour montrer l’affection que nous avons les uns pour les autres. Sinon, c’est peine perdue.

Cette année, comme jamais, François d’Assise aurait quelque chose à nous dire.

Il nous entrainerait dans le village de Greccio, en Italie. Convenons que le climat là bas est un peu moins rude qu’ici. Se tenir dans un champ quand il fait 5 ou 10 degrés est plus supportable que si nous sommes dans le négatif, en sol canadien.

Donc, François a profité de la nuit de Noël pour qu’il y ait une messe en plein air, et le « rassemblement » des villageois s’est fait pour célébrer. Une mangeoire vide servait d’autel pour la messe, et tout près l’âne et le bœuf.

Avons que François faisait preuve de créativité, sans même avoir à s’en targuer.

Le biographe écrit que c’était le triomphe « de la simplicité »….

Oui, ce Noël 2020 est une occasion de dépouillement. Si nous pouvions, malgré tout,  vivre cette fête  avec sérénité.

Pour le reste, j’ai bien confiance en votre créativité pour trouver des moyens d’être joyeux ou joyeuses malgré toutes les restrictions gouvernementales.

Et puis, réjouissons-nous que les églises seront ouvertes pour célébrer l’Enfant-Dieu.  Les meilleurs souvenirs que j’ai de Noël sont associés aux chants de Noël dans les églises, que ce soit dans la cathédrale majestueuse de Trois-Rivières ou dans l’humble église de Richmond.

Joyeux Noël, chers amis!

décembre 15, 2020