Nomophobie?

Connaissez-vous la nomophobie? Peut-être que vous n’avez jamais entendu ce terme. Il s’agit de la peur ou de l’anxiété de se voir privé de téléphone mobile ou cellulaire par manque de couverture réseau ou toute autre raison.

Comment un si petit objet a pu s’incruster dans nos vies? C’est assez surprenant.

Pas besoin de remonter jusqu’au téléphone à manivelle. Nous sommes tous nés après cette époque, à moins d’avoir 90 ans!

En 1980, mon oncle est allé avec sa petite famille, étudier la gérontologie à Toulouse, en France. Il est resté près d’un an là bas. Il ne s’est pas fait brancher le téléphone, car en France, à cette époque, cela prenait près de deux ans avant d’obtenir une connexion téléphonique, suivant ses dires.  Alors que chez nous, en deux jours, la compagnie Bell venait nous brancher au réseau téléphonique. La compagnie avait pratiquement le monopole du téléphone au Canada, sauf quelques petites compagnies à droite et à gauche. Je ne comprends toujours pas ce qui pouvait nécessiter tant de temps en France.

A cette époque, un téléphone servait….à téléphoner!!  On essayait de répondre de notre mieux lorsque le téléphone sonnait.

Puis tout a basculé dans le monde entier, lorsque s’est infiltré ce petit appareil : le téléphone cellulaire.

Chez nous, l’appareil en question ne s’est pas vendu comme un raz-de-marée. Non. Si on compare à d’autres pays, nous avons plutôt été lents à en faire l’acquisition, sans doute parce que nous avions déjà un réseau téléphonique bien installé et performant.  Il semble bien que le cellulaire s’est répandu plus vite dans certains pays du Sud que chez nous.

Mais comme nous sommes continuellement bombardés  par la publicité, et qu’il y a des avantages à avoir des appareils qui téléphonent  n’importe où et qui peuvent aussi texter, envoyer des courriels, prendre des photos, etc. Nous sommes désormais dans ce monde où le petit appareil se trouve dans les poches de presque tout le monde.

Comme je l’ai déjà écrit, il suffit de se promener à l’extérieur pour voir l’un ou l’autre en train de regarder avec beaucoup d’insistance son petit écran.

Et c’est à ce point, que c’est nous qui nous promenons en regardant les choses et le personnes qui devenons suspectes.  La ville est un milieu anonyme et les personnes sont confortables si tout le monde se conduit d’une façon anonyme.

De plus,  tout le monde parle ou écrit sur l’écologie. Par contre, bien des personnes évitent de penser aux répercussions de leurs choix concrets sur l’écologie. Et  il y a une question importante qui va se poser face à la multiplication de  ces petits appareils.

Autrefois, un bon vieux téléphone branché pouvait facilement dure 40 ans ou 50 ans. Le temps d’une vie, le temps d’un ménage.

Combien de temps dure un cellulaire? Deux ans, trois ans, cinq ans? On n’est plus du tout dans les même échelles.

Tous ces métaux extraits pour fabriquer des cellulaires! Et rejetés au rebut 5 ans plus tard!

Est-ce que ça vous questionne? Moi oui.

Suggestions : maintenant que nous avons des cellulaires, faisons les durer au maximum. Ne les remplaçons pas pour n’importe quel prétexte.

Ne laissons pas non  plus, ces petits appareils accaparer nos rencontres. Si nous rencontrons quelqu’un, donnons la priorité à la personne qui nous fait face, à moins que ce soit une question de vie ou de mort!

Et puis comme en tout domaine, gardons notre liberté intérieure. IL n’y a aucun objet qui doit nous retirer ce don précieux de la présence de Dieu dans nos cœurs!

juillet 23, 2019