Ouverture?

J’ai eu l’opportunité de parler avec un jeune homme, récemment, un jeune homme qui commencera bientôt son CEGEP. Il se lance en informatique plus mathématiques.
C’est un jeune homme très doué qui a de très bonnes notes. C’était un avide lecteur. Il y a quelques années, un livre n’attendait pas l’autre. Mais pratiquement toujours dans le même domaine : des romans fantastiques ou de science-fiction. Il s’intéressait à l’histoire, mais a-t’il déjà lu des romans historiques?
Bref, il entame son CEGEP avec l’ambition d’étudier des matières à prédominance scientifique mais il se passerait des cours de français, m’a-t’il dit. Or, les cours de français au CEGEP, ne sont plus là pour nous apprendre la grammaire qui est normalement déjà acquise. Ces cours sont là pour apprendre le théâtre, le roman ou la poésie.
De tout ceci, je tire la conclusion que dans notre croissance, on peut facilement tirer des traits sur des pans entiers de connaissance ou d’expérience. Le jeune homme dont je parle a encore le temps de se cultiver, de s’ouvrir à des lectures en philosophie, en histoire, en sociologie, il a le temps de relire (ou de lire!) la Bible qu’il a reçu en cadeau à sa confirmation. Je le souhaite pour lui.
Sinon, il devient un reflet de notre société où on se spécialise jusqu’à l’excès dans le domaine des sciences et technologies. Il y aurait fort à développer là-dessus, mais je veux simplement souligner le fait que l’ouverture, même très jeune, n’est pas si évidente que cela.
Si je parle de moi un peu, si je me reporte à mon passé, j’ai mis une croix très rapidement dans mon esprit à ces matières que sont les mathématiques et la chimie. En partant, je n’étais pas doué pour ces matières au contraire de ce jeune homme et j’étais persuadé qu’une fois qu’on sait faire le calcul le plus élémentaire, toute autre forme de parabole ou d’hyperbole à calculer serait tout à fait superflu dans ma vie.
Mais au niveau des relations humaines, je suis demeuré curieux et attentif aux autres. Et je crois que c’est important.
Récemment, j’ai accepté de faire une expérience qui ne m’attirait pas particulièrement a priori. C’était la 1ere fois que j’allais dans une célébration pentecôtiste. En effet, je serais plus attiré d’aller à une célébration orthodoxe ou anglicane. Une célébration pentecôtiste comme je l’ai vue, à l’instar de d’autres dénominations issues de la Réforme, repose surtout sur deux ingrédients : du chant et une longue prédication de la Parole de Dieu.
Je suis content d’être allé avec des amis, car je me suis dit que c’était une expérience unique à faire dans la vie.
Par contre je n’ai pas été conquis par cette prédication, bien trop longue. Pour avoir été sur les bancs d’église bien des années avant de devenir prêtre, je sais très bien que la prédication doit être ciblée sinon on perd les gens, on n’écoute plus, après un certain seuil.
Et comme catholiques, l’eucharistie est là pour nous soutenir dans notre vie de foi.
Je souhaite à tous que nous restions ouverts à tout ce que le Seigneur veut nous donner dans la vie.
Et du coté de la jeunesse, je pense que c’est beau que d’inciter nos jeunes à agrandir leur culture générale le plus possible.
Et de plus d’être réceptifs au message de Jésus Christ et à son évangile.

août 6, 2018