Persévérer

J’ai eu de très bons retours, des bons « feedbacks » du dernier blog que j’ai écrit qui s’appelait «  façonnés par nos choix ».
Je me réjouis de ce que le Seigneur se serve de moi et de mes réflexions pour donner un sens à vos vies ou à certains passages de vos vies. C’est vrai que j’ai une certaine facilité à exprimer par écrit mes pensées ou mes sentiments. Écrire ne me pèse pas, en effet.
Je parlais de rêve la semaine dernière. Je me suis déjà imaginé écrivain. Ce n’est pas totalement exclu, d’ici à ce que je dise adieu à ce monde, qu’un jour j’ écrive un volume. Encore faut-il avoir un sujet précis : car il y a déjà tant de livres écrits dans le monde, sur tous les sujets imaginables. Pour le moment, le blog me donne une bonne occasion de le faire.
Nous nous façonnons à travers les choix que nous faisons. Pour ma part, j’ai fait le choix de répondre à l’appel que Dieu m’a lancé un jour.
Jésus ne m’est pas apparu. Je n’ai pas éprouvé rien de sensible ou d’extraordinaire. Pourtant, je suis heureux d’avoir donné ma vie au Seigneur et je ne le regrette pas.
Un bon ami qui est laïc, essaie de peser quel est le vœu religieux le plus exigeant : la chasteté, la pauvreté ou bien encore l’obéissance?
Les trois vœux ont leurs exigences et ne sont pas toujours évidents, mais l’obéissance peut parfois être rude, surtout lorsqu’on a l’impression que la personne en autorité n’a pas pris tellement le temps de nous écouter ou bien nous écoute distraitement.
Toutefois, nous avons la grâce de marcher sur ce chemin, lorsque c’est vraiment notre vocation.
Dernièrement, un sentiment qui s’est imposé à moi, c’est la morosité dans laquelle baignent nos commautés religieuses ou tout simplement l’Église au Canada français.
Est-ce que Dieu appelle encore des hommes ou des femmes? Certainement.
Si Dieu m’a appelé, pourquoi n’en appellerait-il pas aujourd’hui?
Toutefois, normalement, une vocation va germer surtout dans une famille chrétienne. Surtout dans une famille qui prie.
J’ai grandi dans les années ’70, et la révolution tranquille s’était fait sentir. Mais dans ces années-`là, ce furent les belles années du mouvement charismatique, qui nous a marqué comme famille, et nous avons été une famille avec de la prière.
Or, je crois que la grande majorité des familles d’aujourd’hui ne prie pas et lorsqu’on croit en Dieu, c’est tellement une chose privée, qu’on ne sait même pas le dire, alors que l’on peut être très compétent dans d’autres domaines.
Comment donc pourra-t’il y avoir des vocations de consacrés comme moi dans l’avenir?
Bien sûr, il y a les convertis! Ces hommes ou ces femmes qui à un certain moment de leur vie font la rencontre de Jésus Christ comme leur Sauveur!
Et certains décident de consacrer leur vie à celui qu’ils viennent de rencontrer.
Il faut bien reconnaitre qu’ils ne sont pas légion….
On voit aussi apparaître ce phénomène, d’hommes de 50 ans ou même de 60 ans qui vont frapper aux portes des communautés, après avoir eu bonne carrière comme comptable, avocat, etc.
Dans l’état actuel de nos communautés, peut-être est-ce plus facile pour eux d’entreprendre cette route que pour une personne de 20 ans….
Pour ma part, je crois à la beauté de ma consécration reilgieuse et à ce que je peux apporter à notre monde, par la grâce de Dieu.
Et même si le climat peut être à la morosité, je crois à la force de cultiver la joie!
J’espère que l’on va cesser de ressasser toutes les images négatives que l’on a des prêtres, des frères ou des sœurs, n’oublions pas que tout ce beau monde est venu des familles du Canada Français, ce ne sont pas des envahisseurs venus d’une autre planète, et qu’on rendra justice à ce que les communautés religieuses ont fait pour le Canada Français et ce que l’Église a fait pour le Canada français, en particulier.

avril 30, 2018