Réflexions disparates sur les temps que nous vivons

Nous le savons et nous le répétons, Jésus était attentif aux pauvres, aux petits, aux lépreux, aux veuves, et en fin de compte…..vers tous ceux qui criaient vers lui!

De tous temps, des saints ou des saintes comme François d’Assise, Élisabeth de Hongrie, Vincent de Paul ou mère Teresa de Calcutta se sont efforcé de traduire ces attitudes en gestes concrets de bonté pour les démunis.

François d’Assise n’a fondé aucune « œuvre » pour les démunis, mais il les a servi.

Depuis l’éclatement de la crise sanitaire actuelle, il y a une catégorie de démunis que l’on semble oublier facilement dans notre monde occidental : les personnes très âgées, ces malades  vivant en institution.

Ces semaines que nous venons de vivre en avril et mai nous ont rappelé le drame de ces personnes isolées ou abandonnées dans ces institutions qu’on appelle CHSLD au Québec.  Ailleurs, il y a d’autres termes bureaucratiques pour les désigner, mais la réalité est à peu près la même.

Des personnes oubliées et parfois sans visite de leur famille. Et pas seulement depuis le début de la crise du coronavirus.  

Il me semble qu’en société, et en Église, et dans nos milieux franciscains, même lorsqu’on aura tourné le dos au problème actuel, nous devrions nous souvenir des personnes anciennes et malades et les visiter. Et prions pour que les gouvernements fassent passer les personnes avant les piastres à économiser,  dans ces situations que nous découvrons avec effarement, comme le premier ministre Ford en Ontario l’a vécu cette dernière semaine.  

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S’il y a quelque chose que je trouve positif présentement dans nos villes, s’il y a quelque chose que j’apprécie qui résulte de la fermeture des restaurants et bars, c’est bien qu’il y a davantage de calme dans nos villes et moins de bruits.

Avril fut un mois excessivement calme, surtout qu’il a été relativement plus froid qu’à l’ordinaire. Nous avons un parc en face de chez nous, qui est l’ancien cloître du collège séraphique des capucins, et ce parc est demeuré désert tout le mois d’avril.

Mai a connu un début froid. Le calme a continué. Puis la semaine dernière, nous avons eu des chaleurs dignes de l’été. Le parc s’est animé, ce qui est bien normal avec les trente degrés que nous avons subi.

Tout près du coin qu’occupe l’église St-François d’Assise, il y a une série de bars-cafés-restos qui en font une zone assez agitée en été, normalement.

Les cafés viennent juste de rouvrir pour emporter. Et les bars sont toujours fermés.

J’aime le calme et je suis content de cette situation. On peut marcher sur ce trottoir et ne pas rencontrer trop de gens.

Il y a toujours des avantages à retirer à certaines situations.

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Je ne suis pas directeur de la santé publique, ni premier ministre, et c’est peut-être trop facile pour moi de jouer au gérant d’estrade.

Toutefois, comment ne pourrais-pas constater l’illogisme à l’œuvre dans des étapes du déconfinement?

On permet la réouverture des piscines en pariant sur le fait que les gens garderont leurs deux mètres de distance, et ne se toucheront pas.

Et jusqu’ici, on ne permet pas la réouverture de nos églises.  Comme s’il était plus difficile de prendre des précautions dans un lieu de culte que dans une piscine!

 Comme si les églises n’étaient comparables qu’à des boutiques de luxe, qu’on ouvrira que lorsque le plus petit risque sera écarté.

Jusqu’à quel point, il n’y a pas du mépris pour la vie spirituelle et la vie religieuse derrière ce « non-dit »?

Est-ce que les autorités politiques ont seulement le temps d’y penser lorsqu’ils ont fait le tour des écoles, des commerces, de maisons de retraite,etc?

J’ai bien plus de questions que de réponses.

mai 31, 2020