Rome en 1996

Vous avez été plusieurs à m’envoyer des bons commentaires, suite à ma chronique de la semaine dernière « Québec en 1995 ».

Cela m’encourage à continuer de me raconter mes  aventures personnelles. Après tout, il n’y a pas que le cinéaste Trogi à qui est réservé de raconter ses aventures et mésaventures de jeunesse. Oui, je pense à lui puisque son film « 1991 » raconte sa vie à Perugia (Pérouse) à quelques kilomètres à peine d’Assise. Mais entre lui et moi, vraiment aucun rapport. Ma vie n’a pas ressemblé à la sienne….mais pas du tout.

Je vous racontais avoir entrepris mon cheminement avec les frères mineurs capucins. J’avais vraiment été frappé par la courtoisie et la bonté du frère Jacques Bélanger et je m’étais entendu avec lui pour la poursuite d’un cheminement avec les capucins.

C’est alors qu’a germé dans mon esprit l’ambition d’aller voir L’Italie. Mais dans un but spécifique. Bien sûr qu’il pouvait être intéressant d’aller voir Venise et ses gondoles, comme la horde des touristes cherche à le faire, mais j’avais le désir bien précis d’aller voir la patrie de saint François : la belle ville d’Assise.

J’ai déjà raconté cela. Ce fut un de mes touts premiers billets de ce blog, il y a trois, qui décrivait comment j’avais embarqué dans un projet de réflexion vocationnelle.

Ce que je n’avais pas raconté alors, c’est que de prendre l’avion pour venir en Italie, nous dépose tout près de la ville de Rome, évidemment.

Oui, J’avais passé trois semaines dans la ville bénie d’Assise. Mais ensuite, j’ai repris le train pour Rome, où m’attendait sur le quai de la gare le frère Jacques Bleau, lui aussi toujours de ce monde, et encore affecté au couvent de Lac-Bouchette. (Ex-curé de la paroisse St-François d’Assise, lui aussi).

Pour quelqu’un comme moi, qui n’a pas une nature téméraire, c’est le beau coté de savoir qu’il y a des compatriotes qui peuvent nous aider dans un pays étranger, avec une langue étrangère.

Ma mère aimait les voyages mais avait épousé un homme extrêmement attaché à son coin de terre. Qu’est-ce qu’il y avait donc dans le monde qu’il ne pouvait pas avoir dans son coin de pays?

J’ai donc grandi avec ces influences. Dans mes rêves, je voyais tous ces pays qui me fascinaient, et dont je connaissais les noms puisque j’étais fort en géographie, mais aucune occasion ne s’est réellement présentée avant que j’aie 31 ans.

On peut me dire que les occasions, on peut se les créer soi-même, mais ça, c’est une autre histoire!

Donc, sur le quai de la gare « Termini » un bon capucin m’attendait avec patience, et m’a amené mangé à la curie des capucins. Ce qui était un privilège hors du commun, car je n’étais pas même encore postulant, la toute première étape, j’étais seulement un aspirant, quelqu’un qui considérait entrer dans la vie capucine.

Ensuite, frère Jacques Bleau m’a amené au Panthéon, et diverses églises de Rome, où on peut voir une église presqu’à chaque coin de rue. Il y avait aussi les jardins du Pincio, etc.

Le soir, nous sommes arrivés dans une maison d’accueil, située via Cairoli, où le gardien était un bon italien qui avait missionnaire en Côte d’Ivoire.  Il parlait français, avait connu des sœurs canadiennes et leur nostalgie de sirop d’érable!

J’ai passé trois jours à Rome. Trois jours à Rome, c’est bien court pour connaître toutes ces grandes basiliques.

24 ans plus tard, j’ai eu l’occasion de retourner à Rome (novembre 2019)   pour une formation donnée aux assistants spirituels de l’Ordre franciscain séculier et c’est seulement cette fois-ci que j’ai connu la belle basilique St-Paul hors les murs.

Oui, Rome et le Vatican sont des lieux précieux à visiter, mais honnêtement, ne font pas vivre une expérience spirituelle comme peut en faire vivre Assise et le mont Alverne.

Évidemment, il faut prendre le temps de s’imprégner d’Assise et y passer au moins quatre jours. Cette ville incomparable a beaucoup à apporter à qui est sensible au message de fraternité de François d’Assise.

décembre 3, 2020