Une semaine pas ordinaire
Une semaine pas ordinaire
Je viens de vivre un tournant dans ma vie. Après avoir été huit ans curé de deux paroisses à Ottawa, je me retrouve dégagé de ces fonctions.
D’autres fonctions, moins collées au niveau local m’attendent.
Cette semaine, pour répondre à une demande, je me retrouve dans une maison du mouvement « les brebis de Jésus ». C’est un mouvement qui a été fondé par une sœur de St-François d’Assise de Québec, et qui a sa maison principale, à Ste-Pétronille, dans l’île d’Orléans.
Les brebis de Jésus ont aussi une autre maison, appelée « Accueil Tibériade » dans un village non loin de Rivière-du-Loup : St-Honoré de Témiscouata. Un grand terrain, avec un kilomètre en forêt, et quelques bâtiments. C’est bien là où je me trouve cette semaine.
Qui se trouve ici? Il y a deux femmes consacrées qui forment un embryon de communauté « les sœurs de l’Agneau », un homme de 50 ans environ directeur des travaux, car il y a 2 jeunes de 16 ans, un jeune de 15 ans, et un autre de 17 ans qui commencera son CEGEP bientôt. Vient d’arriver hier soir, une sœur haïtienne de St-François d’Assise.
Une demande a été faite pour avoir des prêtres disponibles pour une semaine afin de surtout célébrer l’eucharistie, et éventuellement avoir la possibilité de donner le sacrement de réconciliation. Et suivre aussi tout simplement la vie telle qu’elle se passe ici. Je suis donc l’un d’eux, pour une semaine.
Chaque matin, la bergère sœur Marilou rassemble ses brebis pour la prière dans la chapelle, prière qui dure quinze minutes. Puis les jeunes s’occupent de travail forestier, et de faire brûler des branches.
A la fin de la matinée, je célèbre la messe. J’ai le bonheur de voir des jeunes, encore bien jeunes, assez pieux, attentifs, présents et non absents à ce que nous vivons alors.
C’est là sans doute un très bon fruit du mouvement les brebis de Jésus.
D’autre part, ce sont des jeunes , bien vivants et rieurs comme l’ont toujours été les adolescents, et des jeunes d’aujourd’hui, captivés par les écrans de toutes les grandeurs, qui connaissent un nombre bien plus élevé de films ou de séries que je pouvais en connaître à leur âge. Personne ne parlait d’Internet en 1980…(j’avais 16 ans).
Les quatre jeunes présents ont des parents bien chrétiens, semble-t’il, ce qui ne court pas les rues. Et surtout la persévérance dans la profession de foi! La parabole du semeur nous rappelle que des gens se réjouissent un temps de la Parole de Dieu, mais vont ensuite se laisser gagner par les soucis de la vie.
J’ai un petit ermitage à ma disposition et j’apprécie bien d’avoir un petit endroit à l’écart pour lire, méditer et me reposer.
Nous partageons les repas du midi et du soir ensemble, et la conversation est assez souvent animée, et surviennent aussi de grands éclats de rire!
Bref, je suis heureux de ce que je vis et je prie pour que ces femmes consacrées soient soutenues dans leur consécration et je prie pour que ces jeunes vivent leur vocation chrétienne toute leur vie.
Je vous souhaite aussi un bon été!